B. Fonctionnement
de la plante
1.
La plante s’adapte aux saisons
L’arbre a la capacité de s’adapter aux
saisons dans la mesure où il réussit à modifier
son fonctionnement en captant les moindres changements des
facteurs environnementaux qui l’entourent. Ainsi, l’intensité de
la photosynthèse est modifiée par le facteur
température, comme le montre le graphique ci-dessous.

Figure 8.
L’activité photosynthétique est modifiée et disparaît
quand les températures sont trop basses car l’arbre ne synthétise
plus la chlorophylle.
La chlorophylle et certaines protéines sont dégradées
ce qui permet de recycler l’azote et le carbone de ces molécules
sous forme de nutriments transférés au reste de l’arbre.
Ainsi, l’arbre continue à vivre, mais au “ralenti”.
La dégradation de la chlorophylle laisse apparaître une palette
de pigments : les carotènes (orange), les xanthophylle (jaunes) et les
anthocyanes (pourpres).
De plus, la modification de la durée des jours,
conduit à la formation d’une couche de liège entre la feuille
et le pétiole, ce qui emprisonne des éléments nutritifs à l’intérieur
de la feuille ; elle ne reçoit plus les éléments essentiels à son
fonctionnement, elle sèche et tombe.
2.
Autres facteurs
Alors
que la chlorophylle et le carotène sont fixés
aux membranes des cellules, les anthocyanes, eux, sont
dissous dans la sève cellulaire. La couleur produite
par ces pigments est sensible au pH de la sève cellulaire
: si le milieu est entièrement acide, les pigments
produisent une brillante couleur rouge, s’il
est moins acide, ils donnent une couleur pourpre.
D’autres facteurs comme la pollution peuvent intervenir
: en effet, les oxydes vont inhiber certaines enzymes et/ou
dégrader la chlorophylle ce qui provoquera à court
terme le changement de couleur de la feuille.
Conclusion
partielle
De nombreux facteurs environnementaux
agissent sur la couleur des feuilles et conduisent aux
changements, largement observables,
en hiver. En fait, c’est la disparition de la chlorophylle
(dégradée par l’arbre pour en retirer
les éléments carbones et azotes) qui entraîne
l’apparition des autres pigments (caroténoïdes,
anthocyanes). L’activité photosynthétique
des feuilles et de l’arbre est modifiée, même
interrompue, ce qui entraîne la « mort » de
la feuille et sa chute. L’organisme végétal
est ainsi très sensible aux changements environnementaux
tels que la modification de la durée du jour et la
chute des températures et s’adapte à sa « vie
hivernale » à venir.